Dans sa définition première, l’airsoft est avant tout et surtout une activité ludique.
Né au Japon sous la dénomination de Survival Game, ce loisir regroupe à la fois simulation grandeur nature et jeu tactique. Le maître mot en est le fairplay, l’aspect de compétition étant assujetti à l’amusement et le respect entre participants.
Régi par des règles strictes et un souci de réalisme poussé, l’airsoft se démarque du paint-ball en reposant sur la confiance entre protagonistes et non sur des marqueurs de couleur ou quelconque arbitrage.
A noter d’ailleurs que les répliques airsoft développent une moindre puissance que les lanceurs de paint-ball, du fait de la moindre masse des billes plastiques.
Airsoft Gun
Ce loisir requiert l’utilisation de répliques d’armes existantes ou imaginaires, propulsant des billes en plastique et dont la puissance ne peut excéder 2 joules.
Les protections airsoft en particulier occulaires sont également obligatoires. Il se dispute dans le cadre d’une mise en scène (OP) mettant aux prises différentes équipes dans le but de remplir divers objectifs et ce dans un espace donné privé, qu’il soit naturel ou urbain.
L’airsoft connaît un succès croissant ces dernières années, notamment en France. De nombreuses associations sous statut loi 1901 encadrent cette activité qui regroupe plusieurs dizaines de milliers d’aficionados. Avec pour seule préoccupation de présenter cette discipline sous le visage qui est le sien : un amusement ouvert à tous (à partir de 18 ans) et pour tous !
Histoire de l'airsoft
Les racines de l’airsoft se trouvent dans les conséquences de la défaite japonaise lors du dernier conflit mondial. Sous tutelle des Etats-Unis jusqu’en 1954, l’Etat nippon a inscrit dans sa propre constitution en 1947 l’interdiction de se doter d’une armée au sens « propre du terme » (N.B. : le Japon a depuis 1951 développé avec l’accord des Nations Unies des forces d’autodéfense et de dissuasion). Cette disposition interdit de facto aux habitants de détenir une arme à feu.
Ceci n’est pas sans heurter le peuple nippon, traditionnellement attaché à la culture des armes et notamment celles de collection. Dans les années 70, les répliques « neutralisées » et autres maquettes en plastique prolifèrent.
La marque Maruzen, bien connue des airsofteurs, domine ce marché. S'en suit l’apparition de « Models Guns », qui reproduisent le fonctionnement et l’acoustique du tir grâce à des amorces.
Telle est la genèse de l’airsoft, qui naît officiellement au début des années 80 avec la création d’armes factices, airsoft guns, à même de propulser des projectiles grâce à de l’air comprimé. Après des essais peu concluants avec des gommettes, les billes airsoft en plastique sont adoptées.
Les répliques airsoft évoluent progressivement avec l’utilisation d’air comprimé ou de gaz, tout en respectant la législation japonaise interdisant une puissance supérieure à 2 joules en sortie de canon.
En 1991, la firme de radio-modélisme Tokyo Marui révolutionne ce marché grâce à son expérience dans la technologie des voitures télécommandées électriques.
Elle introduit ainsi la gearbox (ndlr : piston poussé par un ressort lui-même armé par un système d’engrenages entraîné par un moteur électrique), rendant l’utilisation des répliques plus aisée, plus fiable et surtout plus économique. Deux ans plus tard, Tokyo Marui s’assure la prédominance sur le marché avec l’introduction du hop up, à même d’accroître la portée du projectile sans pour autant augmenter la vitesse de sortie de ces dernières.
L’engouement au pays du Soleil Levant est alors immédiat, les jeunes Japonais s’adonnant avec engouement à ce nouveau loisir tant lors de tirs sur cibles que lors de simulations (wargame ou survival game).